Le programme officiel de l’Éducation Nationale propose l’objet d’étude « le monstre, aux limites de l’humain ». Dans ce cadre et à l’occasion d’Halloween, une activité d’écriture a été organisée avec les élèves de la classe de 6è/5è.
En guise de préparation à cette activité, nous avons vu, en nous appuyant sur l’imagination et les connaissances des élèves, diverses définitions et facettes du monstre, puis étudié différents exemples de monstres tirés d’un corpus varié : manga, littérature jeunesse, peinture, littérature antique, … A partir de ces réflexions, les élèves ont passé une heure par semaine pendant cinq semaines à inventer leur propre monstre, le décrire physiquement et moralement, et le dessiner. Ces textes et illustrations ont ensuite été regroupés de telle sorte que l’ensemble constitue un livre illustré, avec une première et une quatrième de couverture. Chaque élève de la classe de 6è/5è a ensuite obtenu son propre exemplaire.
Ludique et libre en apparence, l’activité était toutefois soumise à quelques contraintes permettant la mise en application des leçons préalablement apprises. Ainsi, outre le vocabulaire du monstre servant la description, il était également exigé que l’histoire fasse peur et que les verbes soient conjugués au présent de l’indicatif.
Cet atelier d’écriture visait plusieurs objectifs. Le but le plus évident est celui de développer l’imagination des élèves, puisqu’ils ont eux-mêmes tout créé de bout en bout. Pour cela, en lien direct avec le programme de l’Éducation Nationale, les élèves ont dû s’interroger sur les limites de l’humain que le monstre figure et explore : réfléchir sur ce qu’est un monstre, voir qu’il existe différents types de monstres, et se demander en quoi le(s) monstre(s) diffère(nt) ou non des êtres humains. La mise en commun des petites histoires a renforcé ces réflexions, en soulignant les diverses facettes du monstre, car chaque élève s’est forgé sa propre représentation. Bien sûr, l’atelier d’écriture servait également des objectifs linguistiques : savoir conjuguer correctement au temps demandé, mettre en application les règles fondamentales de grammaire (syntaxe, accords, …), corriger ses erreurs d’orthographe à l’aide d’un dictionnaire et éviter les répétitions abusives.
Enfin, l’activité, une fois achevée, a été l’occasion de montrer aux élèves qu’ils sont capables, collectivement, de produire un livre cohérent et, individuellement, d’élaborer un écrit et une illustration. Et cela malgré les difficultés de chacun.
Quelques extraits :
« Un jour, un groupe le trouve par terre avec du sang partout sur le corps. Ils entendent une branche se casser et ils courent. Ils sont cinq. Quatre sont morts, un a survécu et il est devenu fou. Il se suicide cinq jours après et The Dragage sourit de ses méfaits. » Arthur
« Il était une fois l’histoire d’un gentil petit monstre qui s’appelle Emma, qui vivait au fond de la forêt dans une grotte abandonnée avec un chat noir qui s’appelle Simba. » Antoine
« Le monstre arrache les membres des humains attrapés. Après, il se met à l’œuvre. Il fallait le faire cuire une heure donc il part couper des planches d’enfants. » Charles
« Mon monstre est fort, il a trois yeux et un nez déformé. Il a quatre pieds et quatre mains, et deux oreilles. Sur ses pieds il a six orteils, et quatre doigts. Il a des verrues vertes sur sa joue 1 et sur son pied 3. Il n’a que trois cheveux sur la tête. » Léna